Kees van Dongen: “Nu en Buste”
Défi. Kees van Dongen était un peintre franco-néerlandais et l'un des principaux fauvistes. Les premières œuvres de Van Dongen ont été influencées par l'école de La Haye et le symbolisme. Son style a progressivement évolué vers un style pointilliste brut. Ces dernières décennies, deux versions presque identiques d'un tableau qui lui étaient attribué, intitulé "Nu en Buste", ont été mises aux enchères.
La version A a été achetée aux enchères en 2008, accompagnée d'un certificat du Wildenstein Institute. En décembre 2019, le tableau a été mis aux enchères à Paris, et le tableau a était vendu à un certain client. Quelques jours plus tard, ce client a été informé de l'annulation de la vente car le Wildenstein Plattner Institute (WPI) a rejeté l'évaluation originale du Wildenstein Institute, et a refusé d'inclure le tableau dans le catalogue raisonné. Le WPI a refusé d'expliquer sa décision.
Dans cette situation, le client s'est tourné vers Art Recognition pour clarifier cette histoire opaque.

Version A

Version B
Le système d'IA d'Art Recognition au travail. Après avoir reçu des images haute résolution des deux peintures du client, nous avons commencé par entraîner notre IA à apprendre les principales caractéristiques de l'artiste à partir d'un ensemble d'images de tableaux originaux de van Dongen. Pour construire l'ensemble de données, nous avons utilisé les peintures attribuées à van Dongen telles que présentées dans les catalogues d'exposition du "Musée National d'Art Moderne, Paris (1967) et du Musée Boymans-van Beuningen, Amsterdam (1968)" et de la "Fondation Pierre Gianadda, Martigny (2002)". Pour améliorer les capacités de discrimination de l'algorithme, nous avons ajouté des peintures d'artistes de style et de chronologie similaires, comme Otto Müller ou Albert Marquet.
Conclusion. Une fois que l'IA a été entraînée à reconnaître van Dongen, nous avons confronté les deux peintures contestées à l’IA et vérifié le résultat. Le système d'IA d’Art Recognition a évalué la version A comme un faux avec une probabilité de 73 % et la version B comme authentique avec une probabilité de 81 % !
Nous avons également effectué une série d'analyses détaillées sur des parcelles plus petites. Par exemple, sur la version A, les zones les moins authentiques étaient les seins (91% et 87% non authentiques), les cheveux (75% non authentiques) et la partie supérieure du visage (85% non authentiques).
L'histoire se termine avec la version B vendue aux enchères. La version A reste une belle imitation…
Pour plus d'informations, écrivez-nous un message sur contact@art-recognition.com et nous vous contacterons sous peu.